Rivière de l’Ozon : finalisation des travaux de restauration
1-Rivière de l'Ozon - Sur la rive (c) Julie Tourron CDC Biodiversité

À l’occasion de la finalisation des travaux de restauration du cours d’eau du Saint Bonnifet, du Petit Étang et des zones humides attenantes, le Syndicat mixte Vienne et affluents (SMVA) a animé mardi 10 octobre 2023 une visite commentée du projet à La Puye (86).

Après deux ans et demi de travaux, le SMVA a convié l’ensemble des partenaires, les élus locaux ainsi que la presse à constater l’évolution du site après restauration.

Co-financé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, la région Nouvelle-Aquitaine, le Fonds Nature 2050 et le département de la Vienne, le projet s’inscrit pleinement dans le Contrat territorial porté par le SMVA.

Rivière de l'Ozon - Groupe (c) Julie Tourron CDC Biodiversité

Un projet au service de la qualité de l’eau

Afin de préserver la ressource en eau sur le territoire dans un contexte de changement climatique, le SMVA porte un projet de restauration hydromorphologique de cours d’eau, de renforcement des continuités écologiques et de restauration de zones humides sur la commune de La Puye.

Les actions du SMVA réalisées dans le cadre du programme Nature 2050 visent à restaurer la qualité et la quantité d’eau tout en maintenant les activités économiques (restauration, baignade, tourisme) autour de la rivière de l’Ozon et du plan d’eau.

Une première phase a permis de resserrer la largeur du lit mineur du cours d’eau afin de faire face au risque d’assèchement prolongé du cours d’eau et préserver la biodiversité aquatique.

La deuxième phase du projet concerne le Petit Étang de la Puye, alimenté par le cours d’eau du Saint-Bonnifet. D’une superficie de 4 hectares, le plan d’eau a été créé au XIIe siècle par les moines fontevristes, via la construction d’une digue. Au fil des ans, les aménagements anthropiques ont entraîné une dégradation du ruisseau l’alimentant, une perte de biodiversité et la prolifération de cyanobactéries.

Les travaux ont consisté à :

  • Débuser le cours d’eau sur près de 100 m et le reméandrer sur 460 m
  • Restaurer 5 500 m² et créer 4 300 m² supplémentaire de zone humide.

Ces actions vont permettre de garantir une alimentation du plan d’eau (débit partagé en période d’autorisation entre le cours d’eau et l’étang) par un cheminement lent et sinueux dans la zone humide, sans impacter le bon fonctionnement du cours d’eau.

Rivière de l'Ozon - passage arboré (c) Julie Tourron CDC Biodiversité
Rivière de l'Ozon - Galerie 1 (c) Julie Tourron CDC Biodiversité

Outre le retour d’une biodiversité faunistique et floristique riche et du rafraichissement de l’eau, les zones humides créées et restaurées serviront de filtre épurateur naturel. Elles permettent d’améliorer la qualité de l’eau en piégeant, voire en éliminant les matières en suspension, les polluants et les nutriments excédents. L’objectif est de réduire la présence de cyanobactéries qui cause l’interdiction de baignade sur le plan d’eau. De plus, les zones humides jouent un rôle d’éponge essentiel qui absorbe le trop plein en hiver et le restitue en été, en période de sécheresse. Le rehaussement du cours d’eau s’accompagne quant à lui du rehaussement de la nappe d’accompagnement, donc des réserves en eau.
Un plan de gestion du site est en cours de définition entre la communauté urbaine du Grand Poitiers, la commune, le SMVA et le Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine.
Le plan d’eau, qui a été vidé pendant la période des travaux, se remplira progressivement dans la saison à venir.

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