Philippe de Séverac, maire de Jaure (24), a animé la journée inaugurale de la nouvelle halle de la commune et du Bois de l’Espèr, qui a rassemblé près de 140 personnes.
Soutenu par le programme Nature 2050 de CDC Biodiversité, le projet du Bois de l’Espèr (« Bois de l’Espoir » en occitan) est porté par l’entreprise Créateur de Forêt. Cette société à mission accompagne la commune rurale de Jaure pour restaurer une ancienne coupe rase de près de 6 hectares au profit d’une forêt diversifiée, plus résiliente face aux aléas climatiques.
La restauration de la parcelle forestière a permis de recréer un espace diversifié (boisement, mare, cheminement, arboretum) avec pour ambition la préservation de la biodiversité et l’amélioration de la résilience de la forêt locale.
Au total, ce sont près de 3 000 arbres et arbustes qui ont été plantés à l’aide de chantiers participatifs mobilisant largement les acteurs locaux : bénévoles, riverains, associations environnementales, chantiers d’insertion, entreprises, établissements scolaires, etc. Plus de 600 personnes ont ainsi participé activement aux chantiers de plantations participatives du Bois de l’Espèr sur 4,7 ha, soit l’équivalent de 8 terrains de football, avec 28 essences labellisées Végétal local. Le reste de la parcelle (1,2 hectares) sera conservée en libre-évolution.
Plantation d’arbres grâce aux chantiers participatifs ©Créateur de forêt
La sensibilisation au cœur du projet
Les chantiers participatifs étaient l’occasion pour Créateur de Forêt et ses partenaires de sensibiliser un public le plus large possible. Les participants à la randonnée inaugurale ont également pu découvrir l’éventail des actions mises en œuvre en faveur de la sensibilisation, pour faire de ce projet un démonstrateur : création d’un cheminement pédestre jalonné de panneaux pédagogiques qui serpente au cœur de la parcelle pour inciter à découvrir la biodiversité forestière locale et création d’un arboretum à visée pédagogique.
Enfin, plusieurs indicateurs seront suivis jusqu’en 2050 et valorisés localement, pour témoigner de l’évolution du site et du retour de la biodiversité. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) accompagne par exemple, le projet pour le suivi de l’avifaune et des batraciens autour de la mare restaurée.
Retour de la biodiversité
De nombreuses espèces sont déjà de retour sur le site, quelques mois seulement après la fin des travaux de restauration écologique. Au total, ce sont 110 espèces du vivant, tout confondu, qui ont été observées : oiseaux (Bruant zizi, Alouette lulu, Pipit des arbres, etc.), insectes (Scarabée rhinocéros, Agrion jouvencelle, etc.), amphibiens (Rainette méridionale, etc.), en plus des nombreuses espèces végétales revenues naturellement (cf. liste exhaustive).
Des prélèvements de sol et de végétation seront réalisés en 2024, en partenariat avec Genesis. Reconduits tous les 5 ans jusqu’en 2050, ils seront particulièrement utiles pour suivre l’état de santé des sols. À travers son intégration au programme Nature 2050, la commune et Créateur de forêt s’engagent à pérenniser la vocation écologique du site jusqu’en 2050.
Bruant zizi, espèce de passereaux appartenant à la famille des Emberizidae ©Créateur de forêt
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